Logo Via-Sana Paon aux plumes multicoloresDepuis l’enfance, les questions métaphysiques m’attirent et me fascinent. J’ai toujours senti qu’il y avait autre chose que ce que l’on peut voir. Qu’entre le monde des rêves et celui de la normalité il y avait un lieu impalpable dans lequel se cachait un mystère dont l’accès, je l’appris plus tard, se trouvait au fond de moi.

Un peu plus éclairée aujourd’hui et sachant la quête sans fin, c’est l’âme qui reste mon seul guide et quand je ne l’écoute pas je peux m’égarer et si je la suis pas à pas elle ne se trompe jamais. Elle exprime ce qu’il faut faire ou pas et comment, par des connections subtiles qu’il faut apprendre à ressentir, à observer, à percevoir. Elle est le guide de notre vie. S’incarner sur cette Terre en restant connecté à la Source, à l’écoute de son âme, permet d’être arrimer pour nous éviter de se laisser emporter par la tempête des émotions, mais surtout nous rend la vie plus facile et moins stressante.

Chaque chose a sa raison d’être, chaque évènement nous amène à cerner ce qui est fait pour nous, mais il faut accepter dans la compréhension, que le chemin ne peut se faire que si l’on est prêt à se défaire de ses illusions. Exemple: attendre des autres ou des situations qu’elles nous donnent ce que l’on aimerait. Mais ce que l’on attend ou ce que l’on veux n’est pas toujours ce qu’il y a de meilleurs pour soi. Comment savoir? Les questions la plus basiques s’imposent: Est-ce-que l’on est heureux? Est-ce-que l’on est en bonne santé? Est-ce-que nos rêves de vie sont contentés? Essayer de se rappeler de nos rêves de prime enfance, peut être une bonne indication. Se permettre d’atteindre ses rêves et être en accord avec soi-même peut parfois paraitre comme un long parcours. Le mien fût un peu éclectique, mais c’est dans ce chemin à l’image de ma curiosité que j’ai appris et que j’apprends encore, pour continuer à aller plus loin dans l’accomplissement d’une vie heureuse.

Durant mon enfance, j’ai baigné dans un enseignement spirituel qui, pour ma plus grande bénédiction, m’a inculqué le sens du Sacré plus que celui du dogme. Au gré de l’intuition, j’ai été poussé vers la voie orale du chamanisme d’Asie Centrale. J’ai appris à discerner le canevas de la Grande Vie et, bien plus tard, à me percevoir en tant que microcosme dans ce macrocosme. Dans un autre ordre d’idées, je m’étais toujours promise de revenir en Inde après y avoir été, car il m’en était resté un sentiment d’inachevé, de quelque chose que j’avais manqué, d’une dimension que j’avais omise de voir.

J’ai vécu des expériences auprès de l’Umbanda au Brésil, puis j’ai habité à Madagascar où j’ai approché et me suis enrichie d’autres visions. Par la suite, c’est un chaman d’origine sibérienne qui m’a révélé d’anciennes mémoires et transmis ses techniques, un enseignement oral principalement axé sur l’ouverture du chakra du cœur, le siège de l’âme, la Voie Christique (à ne pas confondre avec le christianisme),
Les enseignements que j’ai reçu m’ont été transmis dans des cadres difficiles d’accès et les chamans de cette époque (1983-1995) ne couraient pas le net comme aujourd’hui. Chamanisme est aujourd’hui un terme galvaudé et souvent vidé de son sens originel. Un marché auquel j’ai heureusement échappé.

Quand mon fils, aujourd’hui adulte, eut deux ans j’ai vécu une expérience de vie dans une multi-dimension qui m’était alors inconnue, elle s’est inscrite et a modifiée ma perception du monde et de la vie. Le canal qui s’est ouvert était fabuleux, mais aussi très exigeant et j’avais du mal à gérer ce que je vivais. Après avoir voulu me réfugier dans un monastère alors que j’étais mère, le message qui m’avait été donné était que j’étais née pour être dans le monde, et non à l’écart de ce monde que je voulais fuir. Je n’arrivais pas à mener les deux espaces à la fois, vie spirituelle et
mystique dans la vie du quotidien, je n’avais pas assez d’assise et surtout de discernement. J’ai demandé à ce que le canal se ferme et fis la promesse de revenir à l’âge de soixante ans, en sachant que ce que je demandais de quitter volontairement pouvait ne jamais revenir.

Par la suite j’ai travaillé dans le monde du spectacle, administration et surtout programmation artistique. J’ai assuré des mandats auprès d’instances officielles, mais en moi je ressentais toujours une dichotomie entre ce que je faisais et ce que j’étais. En 2006 un  passage saturnien faucha mes illusions. Après avoir beaucoup combattu, alors qu’il fallait laisser faire, j’ai tout perdu et j’en ai gardé beaucoup de colère, ce qui n’est pas la meilleure des conseillères. Au cours d’un tournant affectif en mars 2011, je me suis réveillée. J’ai entendu la voix me dire qu’il était temps de revenir et d’aller vers ce pourquoi j’étais faite, que les temps changeaient et qu’il y avait une urgence à reprendre la route que j’avais laissé volontairement et j’ai commencé à lâcher prise.

Deux semaines plus tard, au cours d’une conversation, un ami me demanda ce qui me ferait plaisir là, maintenant et je lui répondis spontanément « Aller en Inde pour refaire du Yoga, me reconnecter et me faire du bien », il  m’offrit le billet d‘avion!. Puis l’argent pour partir se présenta en un claquement de doigts. alors que ma situation financière n’était pas reluisante.
Deux semaines avant de partir, je fis l’expérience de la diète des plantes, avec une question préoccupante, mon avenir professionnel. La réponse fut très claire : « Tu verras à Rishikesh », et c’est alors que je me suis souvenue que je m’étais promise de retourner en Inde pour continuer quelque chose d’inachevée, je retournais dans le pays le plus mystique de la planète.
Dix jours avant mon retour, par l’intermédiaire d’une discussion autour d’un livre de Sri Yukteswar « La Science Sacrée » que j’avais trouvé par des circonstances incroyables à Paris en 1996, j’ai assistée à une Puja du soir (vêpres) puis à la méditation, celle qui allait resté gravée dan mon cœur. Ce soir là le canal volontairement coupé se rouvrit par la grâce du Mah Avatar Babaji. Ce fut incroyable, inimaginable. la perception du monde avait changé. Ce recul avec la vie et ses évènements m’a permis, en une étincelle de grâce, de voir toute la magie de la vie. De voir toutes les étapes qui m’amenaient à cette instant si précieux au cours duquel l’on peut voir que les évènements vécus revêtaient alors tous leurs sens. Il n’y avait plus de colère, j’avais compris les mécanismes, l’important c’est d’en être constamment conscient et rester vigilant.

L’on dit en Inde « tu ne cherches pas ton maître, c’est lui qui te trouve ». Effectivement, je ne cherchais pas de maître et j’avais toujours été un peu réticente aux idées d’aventures spirituelles que les gens vivaient dans le pays des gurus. Comme les choses en Inde se font bien, l’année suivante je rencontrai une femme extraordinaire de qualités de cœur et de connaissances, Sri Ma Amodini Saraswati. Elle est de la lignée du Kriya, c’est une sadhvi, une Nag, mais elle est aussi Docteur en sociologie, diplômée de l’Université de Berkeley, astrologue et bien d‘autres choses encore. Lors de la Kumba Mela de 2013 à Allahabad elle me baptisa du nom de Swaleela Devi. Dans ce même lieu chargé de spiritualité depuis des millénaires, il m’a été redit que je n’avait pas besoin d’aller dans une voie monastique mais bien de vivre la spiritualité en restant dans le monde et non isolée du monde. La boucle était bouclée.

Quand je revis Sri Ma Amodini Saraswati début 2014, alors que ma vie matérielle et professionnelle ne tournaient pas rond, elle me remit en place et me donna l’ordre de recommencer rapidement à pratiquer tout ce que je savais déjà depuis fort longtemps et que j’avais mis de côté, que j’étais faite pour soigner l’âme et aider les gens à se retrouver. Sous ses ordres, J’ai rapidement compris qu’il y avait urgence, à reprendre véritablement le chemin de la vie pour laquelle j’étais faite. La vie et ses facettes nous indiquent, si l’on sait lire le message, le chemin vers lequel se tourner. C’était une autre façon de se comporter face aux évènements, un sentiment d’engagement. J’ai établi la liste des dons qui m’ont été donnés ainsi que des techniques qui m’ont été enseignées au cours de ma vie. J’ai commencé à pratiquer comme un vrai travail ce que je faisais auprès d’amis pour les soulager.
Aujourd’hui, les choses sont beaucoup plus claires, je me sens en phase avec ce que je fais et je n’ai plus ce sentiment de dichotomie. Je marche enfin sur ma route et suis reconnaissante au tout, à toutes et tous. J’aimerai souligner ici un petit clin d’œil au livre de Paolo Coelho, L’alchimiste qui retrace la quête d’une personne à la recherche d’un trésor qui après avoir fait un très grand voyage le retrouve en rentrant chez lui. C’est un peu le parcours de chaque personne qui cherche et qui fût le mien.

Je remercie les dons qui m’ont été offerts pour aider celles et ceux qui en ont besoin et tous les acquis qui m’ont été donnés, transmis et enseignés par ceux que j’ai croisés sur ma route. Je remercie également toutes les expériences que j’ai vécues que je jugeais parfois positives ou négatives alors qu’elles ont toutes leur raison d’être. J’ai appris que chaque chose est à sa place, que ce qui est, n’est en fait pas le reflet du mental  et ce que l’on croit voir ou comprendre n’est pas toujours comme on le perçoit.
L’essentiel de la vie est l’apprentissage suivant: Modifier sa pensée de – je suis je – pour – je suis lui, je suis ce mystère, je fais un avec le mystère. D’intégrer cette perception de soi donne du sens à notre vie au quotidien.

C’est ainsi qu’avec joie et humilité, j’ai accepté de laisser parler le canal que l’on me permet d’utiliser chaque jour. Avec gratitude je remercie le Un de pouvoir éclairer et aider les personnes à avancer sur leur chemin. Je suis heureuse de leurs transmettre les clés de la reconnaissance de l’âme, témoin de nos mémoires et reconnaitre par ce biais ce qu’ils ou elles devraient réaliser pour accomplir leur vie.